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Filière Le bioéthanol met les gaz

SP95-E10, Superéthanol E85, et ED95 sont les trois carburants qui permettront à la filière du bioéthanol de poursuivre un fort développement en 2017.

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« Le SP 95-E10 est en passe de devenir la première essence de France, » a affirmé Sylvain Demoures, le secrétaire général du Syndicat national des producteurs d’alcool agricole (SNPAA), lors du point de presse annuel de la Collective du bioéthanol, le 26 janvier 2017 à Paris.

 

Sa part de marché, parmi les trois essences sans plomb, atteint 35,5 % grâce à une hausse de 2,3 points en 2016 par rapport à 2015. Le SP95 diminue fortement pour atteindre 42,3 % tandis que le SP98 est à 22,2 % en 2016.

 

« Aujourd’hui, 60 % des plus grosses stations distribuent le SP95-E10, soit 5 500 stations, précise-t-il. Deux raisons expliquent ce succès : le prix, le SP95-E10 est près de 5 centimes moins cher que le SP95, au 9 janvier 2017, et la compatibilité de la plupart des véhicules, 97 % du parc roulant de véhicules à essence est compatible avec le SP95-E10 (contre 65 % en 2009). »

 

Mais pour accélérer cette progression d’utilisation du SP95-E10, la Collective du bioéthanol note encore un besoin d’informer davantage les automobilistes ainsi que les concessionnaires et réparateurs sur ces points forts.

Le superéthanol E85 accélère

Le superéthanol E85 connaît lui aussi une accélération de sa croissance puisqu’en 2016, les volumes ont augmenté de 11 % par rapport à 2015, près du double de la croissance de 2015. La consommation s’établit à 96 millions de litres, soit 1 % du marché des essences.

 

« Trois nouvelles stations par semaine proposent du superéthanol E85, pour atteindre 872 en janvier 2017, afin de répondre à la forte demande des clients, se réjouit Nicolas Kurtsoglou, responsable des carburants du SNPAA. Plus de 1 000 véhicules fonctionnant au flex-fuel ont été vendus en 2016, permettant à ces véhicules d’atteindre le nombre de 31 000 au 1er janvier 2017. Et pour permettre aux automobilistes d’adapter leurs véhicules à essence au superéthanol E85, un arrêté attendu pour la mi-avril précisera la procédure d’homologation de ces boîtiers de conversion, et leurs conditions d’utilisation. » La filière du bioéthanol avait en effet demandé qu’un cadre réglementaire précis soit établi comme il en existe déjà en Finlande ou en Allemagne.

L’ED95, le dernier arrivé sur le marché

Enfin, le dernier arrivé sur le marché en 2016 qui renforce le développement du bioéthanol est l’ED95, composé à 95 % de bioéthanol et 5 % d’additif non pétrolier. « Ce nouveau carburant renouvelable est surtout destiné aux autobus, autocars et poids-lourds avec des moteurs spécifiques ne fonctionnant qu’avec ce carburant », précise Nicolas Rialland de la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves). Selon la Collective du bioéthanol, l’ED95 permet de réduire de 50 à 90 % les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) et de plus de 70 % celles de particules en nombre.

 

« Le développement du bioéthanol en France est satisfaisant et devrait continuer en 2017, estime Nicolas Rialland, grâce notamment à la hausse de 7 à 7,5 % de l’objectif d’énergies renouvelables dans l’essence votée à la fin de 2016 par le Parlement. La déductibilité de 80 % de la TVA pour l’essence, prévue sur cinq ans, incitera également les entreprises à utiliser davantage de véhicules à essence. Mais le projet en matière d’énergie pour 2021-2030 de la Commission européenne publiée le 30 novembre 2016, et notamment son coup de frein donné aux biocarburants de première génération, nous inquiète. » À suivre.

 

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